Les substituts vous aident-ils vraiment ?

Se débarrasser de la cigarette n’est pas forcément facile. Nombreux sont les fumeurs qui tentent d’arrêter grâce à ces substituts. Mais sont-ils vraiment efficaces et sans danger pour votre santé ?

La nicotine est une drogue. Cigarette après cigarette, les fumeurs en deviennent dépendants. Arrêter brutalement de fumer risque de provoquer un syndrome de manque. Le rôle d’un substitut nicotinique est de remplacer la nicotine inhalée, associée à énormément de substances toxiques, par de la nicotine absorbée sans fumer.

Il existe plusieurs substituts : patchs, gommes, comprimés, pastilles, inhaleur et médicaments. Objectif : aider l’ex-fumeur à s’habituer à des doses de plus en plus faibles de nicotine jusqu’à pouvoir s’en passer complètement.

Le patch :
Dès qu’il est collé sur la peau, la nicotine s’infiltre et se déploie dans le sang. Ces premiers effets se font sentir au bout de 30 minutes et pour toute la journée. La diffusion est proportionnelle au temps de pose sur la peau et à la surface du patch.
Il faut surtout bien faire attention à la dose de nicotine diffusée par le patch, car celle-ci doit être suffisante pour combler le manque.

Le patch est le substitut le plus répandu, mais il n’est pas toléré par tous les individus et dans certains cas il peut provoquer des allergies, des vomissements et des nausées. De plus, il règle l’indépendance physique mais ne contribue pas à l’indépendance psychique.

Le patch est contre-indiqué dans des cas de :
Grossesse, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, diabète, hypertension artérielle, angine de poitrine…

Les gommes à mâcher
La gomme à mâcher est une sorte de chewing-gum qui permet de libérer de la nicotine dans la bouche. La nicotine qui est avalée n'est pas absorbée car elle est détruite par le foie. Elle est surtout indiquée pour celles et ceux qui fument de manière irrégulière.
Il faut les sucer pendant quelques minutes, puis les mâcher lentement. Dans le cas contraire vous risquez d’avoir le hoquet, des maux de gorge et des brûlures d’estomac.

Les gommes à mâcher sont contre-indiquées en cas de :
Grossesse et affection cardio-vasculaire.

Les pastilles
C’est le même principe que les gommes à mâcher, seule différence : il faut les placer sous la langue et les laisser fondre.
Le problème majeur de ces pastilles se retrouve au début du traitement car elles peuvent entraîner des maux de tête.

L’inhaleur
C’est un bout de plastique qui ressemble fortement à une cigarette. Il suffit d’y insérer des cartouches qui contiennent de la nicotine et de «fumer».
Cette solution n’élimine pas le geste de fumer et surtout son coût d’utilisation reste relativement élevé puisqu’il faut changer les cartouches assez régulièrement.

Médicaments
Il en existe plusieurs : le ziban, le champix ou encore le catapressan. Ils sont utilisés au cours du sevrage tabagique en raison de leur action directe sur les symptômes et de leur retentissement psychologique.

Ces médicaments font l’objet d’une prescription médicale et peuvent être accompagnés d’anti-dépresseurs. De plus, ils ne sont pas toujours remboursés.
Selon le médicament, ils peuvent entraîner :
Des troubles d'humeur, irritabilité, anxiété, difficulté à se concentrer, augmentation de l'appétit et prise de poids, des maux de tête et des nausées.

Ce ne sont pas les substituts qui manquent pour arrêter de fumer… Toutefois, il faut bien se renseigner auparavant afin de choisir celui qui sera le plus adapté à votre cas. Consultez donc votre médecin avant tout début de traitement. Et n’oubliez jamais que la première solution pour arrêter de fumer ... est d'en avoir envie !